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Le Takt Planning est un outil formidable pour aligner les équipes et créer du flux sur le chantier. Cependant, ce n'est qu'un planning et il est inévitable qu'il ne va pas tout le temps fonctionner. L’objectif de l’utilisation du Takt Time n'est pas uniquement de créer du flux, mais aussi d'aider à localiser les goulots d'étranglement sur le projet. À long terme, le Takt est une excellente chose car il dit : n'ignorez pas vos problèmes ou ils ne feront que s'aggraver.

Outre l'ajout d'équipes supplémentaires, voici quelques contre-mesures à envisager lors de l'exécution d'un Takt Planning qui a dérapé.

MODIFIER LA SÉQUENCE

Lorsque les travaux commencent, vos hypothèses peuvent s'avérer fausses. S'il s'agit d'un problème impactant toutes vos zones, il est alors judicieux de modifier la séquence. Voici quelques changements à envisager :

  1. Modifiez l'ordre des activités tout en conservant le même nombre d'activités (par exemple, l’hydraulique doit peut-être passer avant l'électricité dans les murs dans toutes les zones).
  2. Modifier l'ordre en ajoutant des activités à la séquence (par exemple, les travaux de charpentes avec les inspections peuvent prendre plus de temps, il faut donc séparer les inspections de cette activité là et faire de la charpente et des inspections deux activités distinctes).
  3. Déplacer les tâches au sein même des activités qui composent la séquence. En règle générale, les activités (par exemple, l'électricité dans les murs, la taille des coffrages pour les voiles en béton, etc.) Il peut être judicieux de déplacer le travail au sein de l'activité vers une autre partie de la séquence. Par exemple, si le tirage de câbles est considéré comme faisant partie de l'activité électricité dans les murs et que cette activité prend trop de temps, et ne libère pas l'activité suivante, il peut être plus intéressant de déplacer le tirage de câbles en aval pour niveler le travail.

CHANGER LES ZONES

Changer la taille des zones peut être une bonne solution si vous vous rendez compte que le travail est plus rapide ou plus lent pour certains partenaires. Plus les zones sont petites, plus vous pouvez aller vite. Cela fonctionne très bien si les zones plus petites ont encore un Takt Time suffisamment long pour résoudre les problèmes dans la fenêtre de temps prévue à cet effet. Toutefois, si cette fenêtre est trop petite et qu'il y a trop de contraintes, il se peut que vous ayez besoin de zones plus grandes (avec un Takt Time correspondant plus long) pour tenir compte de la capacité de l'équipe à résoudre les problèmes. En général, je suis favorable à la création d'un planning qui commence par des zones plus larges, que l'on s'efforce de diviser et d'accélérer au fur et à mesure que l'exécution se familiarise avec les travaux.

S'ARRÊTER ET SE RELANCER

Si vous avancez dans le planning et que vous vous rendez compte qu'il y a trop de contraintes et que seulement 50 % du travail peut être réalisé comme prévu, il est alors plus judicieux de s'arrêter et de résoudre celles-ci. Si vous ne vous arrêtez pas maintenant et qu'il existe toujours de nombreuses contraintes sur le projet, vous finirez par vous arrêter, que vous le vouliez ou non.

COMMENCER LENTEMENT

Afin de renforcer la confiance de l'équipe avec le planning, il est judicieux de commencer par un Takt Planning plus lent (pessimiste) que l'équipe peut réaliser avec une grande fiabilité. Cela correspond à la philosophie qui consiste à "abaisser la rivière pour révéler les rochers". Au fur et à mesure que l'équipe se sent plus à l'aise, vous pouvez toujours ajuster le Takt Time pour tenir compte de l'amélioration de la productivité.

VISUALISER CE QUI N'A PAS ÉTÉ FAIT

En toutes circonstances, il est important d'identifier ce qui n'a pas été achevé. C'est l'un des avantages de l'utilisation d'un Takt Planning ainsi que des Takt Zones, en comparaison à un système sans zones prédéfinies ou au travaux monopolisant des étages entiers à la fois. La possibilité de voir le planning se dérouler à un niveau de détail plus élevé permet d'identifier les variations et de les améliorer. Lorsque le travail est suivi visuellement, il est plus facile de communiquer le problème à l'ensemble de l'équipe et de se rallier à un nouveau planning pour rattraper le travail.

RÉSUMÉ

Il existe de nombreuses façons de remettre un Takt Train sur les rails. Quelle que soit la solution retenue, il est important de communiquer les changements apportés au planning et d'obtenir l'adhésion des membres de l'équipe afin que tout le monde continue à avancer dans la même direction et à la même vitesse. Lorsqu'un problème survient, il faut le régler immédiatement, en comprendre la cause racine afin de ne pas répéter les mêmes erreurs.

add one

Adam Frandson est chercheur au Project Production Systems Laboratory de l'université de Berkeley et a travaillé sur l'ordonnancement basé sur la localisation en tant qu'ingénieur de production, consultant en ordonnancement et chercheur au cours des cinq dernières années. Il est maintenant étudiant en quatrième année de doctorat et ses travaux peuvent être consultés dans les actes de l'IGLC.


Ingénieur en construction de l’ECAM Brussels Engineering School. J’ai démarré ma carrière dans la plus grande entreprise générale belge depuis bientôt 3 ans en tant qu’ingénieur Lean & Planning. J’ai peu d’expérience par rapport à mes confrères mais j’ai déjà pu implémenter le LPS sur une dizaine de projets, en Belgique, France ou au Cameroun, de tailles diverses et variées (de 10M€ à de 400M€). Fort de caractère, arbitre de football depuis mes 15 ans, j’ai toujours aimé prendre les devants et les challenges. Mon but ? Aider un maximum ceux qui m’entourent, peu importe le domaine et les aider dans ce processus de changement et d’amélioration.